Le Lavement de Belle

Catégories : FETICHISMES au pluriel Enema Lavement / Médical
il y a 6 ans

Un pas, bien connu déjà, résonnant dans le couloir et de nouveau le mouvement de la clef dans la serrure me rassurent en faisant battre follement mon cœur. M'enfermant, Mademoiselle a simplement voulu se prémunir contre une indiscrétion. Quelle tête aurait fait l'intrus qui, poussant la porte de la gouvernante m'aurait découverte à quatre pattes au centre de la pièce ? Il est vrai que nul, dans cette maison, n'aurait oser v i o l er le domaine personnel de Mademoiselle. Xavière referme la porte et pousse le verrou. Elle demeure un instant immobile, contemplant mon échine tendue vers elle et mon attitude humiliée. Comme je tourne le dos à la porte je ne puis la voir et n'ose faire un mouvement.

Enfin elle me contourne et je découvre ce qu'elle a été chercher. Dont le seul spectacle m'affole et fait perler une sueur froide à mon front.

Un sourire méchant, mais pour moi plein de séduction, fleurit sur les lèvres de mon b o u r r e a u . On dirait, Belle, que mon projet n'a point ton agrément ? Serait-ce possible ? Redouterais-tu ce que je te prépare ? "

Ce qu'elle me prépare, I'instrument qu'elle porte religieusement m'en instruit, sans risque d'erreur. Il s'agit d'une grosse poire de caoutchouc à lavement, certainement le plus gros modèle qui soit. D'une contenance de deux litres pour le moins et adorné d'une canule démesurée.

Je serre peureusement des fesses en considérant l'instrument de t o r t u r e qu'elle me destine. Et je jure que ce n'est ni jeu de mot ni pour faire image. L'affreuse poire disparaît du champ mais je n'en suis point soulagée pour autant. Car je l'ai vue, ne puis douter de son usage et j'imagine ce qui vient à moi comme un supplice bien avant que celui-ci ait effectivement lieu.

Oh! certes, je crains à l'avance le dégât que va produire la canule en f o r ç a nt mon petit trou si délicat et discret. La longueur implacable me pénétrant Jusqu'au cœur et m'ouvrant comme le ferait une épée. J'imagine l'énorme quantité de liquide sans doute portée à une température insupportable, jaillissant dans mes entrailles, les emplissant. J'imagine celles-ci se gonflant comme une outre, comme " la grenouille qui voulait être aussi grosse que le bœuf ", éclatant enfin. Je sens le déchirement et le choc de l'explosion dont je suis le centre...

Voyant clairement ce qui m'attend, j'ai fermé les yeux. Je ne les rouvre qu'après un moment, étonnée par la qualité du silence qui s'étale sur mon attente et par l'immobilité de Xavière. Ne me menaçait-elle que pour me faire peur et pour le cruel plaisir de me voir ainsi défaite, atterrée ?

Comme ce serait mal connaître mon amie! Dans la glace de l'armoire qui se trouve devant moi, je la vois penchée sur moi. Je vois l'affreuse poire qu'elle a posée avec précaution sur le parquet à portée de main.

Non, elle n'a point renoncé. Quand donc admettrai-je que ses menaces sont toujours suivies d'effet. Simplement, prête de m'introduire la canule et ayant approché pour plus de commodité son visage de mon derrière, elle est demeurée en arrêt devant celui-ci, que ma position livrait à sa convoitise. Ayant écar-telé de deux doigts avec une grande délicatesse mon œillet finement ridelé, elle a été saisie par l'émotion devant l'importance du sacrilège qu'elle s'apprêtait à commettre. Non que cela la détourne de son but. Simplement elle s'est accordée une halte sur ce chemin afin d'en mieux goûter l'étrangeté et de contempler ce paysage vierge qui lui appartient et qu'elle se dispose à v i o l er. Et je dois relever, à ma grande confusion (qui d'ailleurs n'est pas sans orgueil), que l'avidité avec laquelle Xavière me regarde fait honneur à ce que je lui propose. Son immobilité trahit l'appréhension et l'expression de son visage exprime une sorte de crainte religieuse.

Comme elle me contemple, mon amour, caressant des yeux mes reins, modestes mais souples, les fruits ronds de mes fesses cambrées vers elle et offertes au redoutable sacrifice. Elle voit ma raie de petite fille qui cependant me fait femelle, indiscutablement. Son regard s'attarde, si indiscret que j'en frissonne en même temps que je souhaite intimement en finir, et qu'elle m'écarte, me v i o l e, me défonce. Peut-elle découvrir ainsi le pertuis secret que, même lors de mes caresses solitaires, j'ose peu pénétrer moi-même, de crainte de me blesser ? Sans doute. Et, plus expérimentée que moi, Xavière devine ce que son regard n'atteint point, déplie les chairs si finement ourlées, touche des muqueuses qui, apparemment, demeurent scellées sur leur étroit secret, apprécie ne serait-ce que des yeux, mais très sensiblement le bourgeon si modeste encore mais virulent toutefois, et qui frémit sous son petit capuchon.

La gorge de mon amour se serre-t-elle devant ces trésors que je lui offre et qu'elle se prépare à piller ? J'en suis bien sûre et cette idée me ravit. Comme me ravit son attention et la fixité de ses yeux, son geste immobilisé, toute son attitude qui, si elle n'est pas d'amour, y ressemble, et cette atmosphère où elle ne se meut qu'à gestes feutrés et dans laquelle frémit le désir.

Son regard m'adore. Du moins il adore de moi ce qu'elle a choisi de marteler à sa convenance: mon derrière, mon intimité, mes cuisses. Il admire mes trésors qui lui sont abandonnés. Et devant l'expression de ce regard je me sens éperdue de reconnaissance et prête à aller au feu pour Xavière. En attendant qu'elle me remette le feu au fondement, une dure épreuve me reste à passer. Bien que je m'y prépare de tout mon cœur, rien ne peut faire que je ne me sente emplie d'effroi. Car l'endroit privilégié, celui où le regard de la dominatrice revient toujours, c'est bien le centre de ma cible: mon anus qu'elle maintient ouvert de deux doigts autoritaires, qu'elle f o r c e déjà des yeux, dont elle voit l'intérieur d'un rose attendrissant, se repaissant de l'entrée du conduit secret que nul avant elle n'a contemplé et qui donne accès au profond de mon ventre.

" Ne bouge pas! " ordonne la voix sévère de mon amie.

Je n'y songe même pas. Mais sans doute a-t-elle surpris une contraction de mon muscle anal, réaction de défense tout instinctive et seule façon dont dispose la nature pour confirmer l'interdit.

Je quitte le reflet de Xavière dans la glace et ferme les yeux. D'une part parce que la position rend ma nuque douloureuse, d'autre part parce que je sens venir ce quelle me prépare et que mieux vaut éprouver cela sensiblement. Et puis parce qu'il me faut me concentrer.

Lorsque le dard d'ébonite presse mon œillet, I'horreur du v i o l qui se prépare m'arrache une protestation timide et hoquetante.

" Oh ! non, jamais je ne pourrai. Il est trop gros! "

Xavière ne tente point de me rassurer. D'abord parce que mon effroi lui est plaisir autant que le sera ma souffrance. Ensuite parce que l'idée de f o r c e r mon fondement la réjouit.

Et elle f o r c e en effet. Je ne ressens qu'une impression de disproportion. L'arme qui prétend me pénétrer est d'un calibre trop volumineux pour le fourreau que je puis lui offrir. Mon exigeant b o u r r e a u va me faire très mal sans doute mais il ne parviendra point à atteindre son but.

Mon œillet s'écarquille démesurément sous la poussée. La pression devient énorme. Le pauvre petit, malgré sa totale bonne volonté, ne peut s'élargir au diamètre de qui le sollicite. Implacable, Xavière f o r c e , ayant passé une main sous mon ventre, m'interdisant tout retrait.

Elle presse encore et la douleur commence d'irradier de mon anus des ondes concentriques qui, au lieu d'être douleur externe, me pénètrent au contraire et montent dans mon ventre qu'elles tordent.

Il se passe alors une chose énorme. Pressentant que la volonté de l'envahisseur est inéluctable, mon corps me trahit. C'est, je crois, la première fois mais ce ne sera pas la dernière. La chair de la femme est coutumière de ces trahisons qui l'incitent à faire alliance avec l'adversaire. Au lieu de continuer de refuser et de me débattre, je m'offre et collabore avec ce qui le soumet. Mes reins se prêtent et s'avancent au-devant du dur bélier qui prétend les envahir. Ma volonté n'est point concernée. Non qu'elle refuse ce qu'elle sait inéluctable. Elle se résigne, voilà tout.

Puis le minuscule pertuis s'écarte. L'affreuse poussée a raison de sa résistance. Durement sollicité, mon sphincter accomplit un prodige et s'écarte démesurément, cherchant à accucillir dans les meilleures conditions ce qu'il ne peut refuser. Quelque chose craque en mon fondement et je pousse un cri. Déjà la grosse tête est en mon anus qu'elle enfonce en progressant dans le mouvement. Rien ne saurait résister à son invasion comme rien ne peut résister à Xavière. Inflexible, elle poursuit son œuvre et la main qui me soutient se crispe dans la chair de mon ventre afin de me retirer la plus petite chance, la moindre liberté de manœuvre.

Lentement il m'envahit, progresse, écrasant tout semble-t-il sur son passage, forant son trou, s'installant en mon arrière-train.

Soudain je m'entends gémir. Mais mon gémissement ne ressemble à rien de ce que connaît mon oreille. C'est une sorte de râle profond et qui paraît sortir moins de ma bouche que de mon ventre. Certes, ce sont mes entrailles f o r c é es qui se plaignent. Et qui se plaignent d'une drôle de voix. Elles disent la souffrance que leur impose la distension, leur désarroi devant l'invasion, elles avouent leur défaite.

" Mais non, dit la voix calme de ma maîtresse. Il n'y a pas de quoi en faire un drame. Cette intromission n'a rien que de très naturelle. Après tout cette canule a été conçue pour pénétrer les culs. Le tien ne va pas prétendre à un traitement de faveur "

Même le gros mot, avec cette impression de malaise qui t o r t u r e mon bas-ventre, ne me choque pas. Dans la bouche de Xavière il est certes invraisemblable, aérien comme une bulle. Et elle sait bien que je suis prête à tout accepter d'elle: I'affreuse canule et que notre bel amour devienne obscène.

J'imagine que la première fois ce doit être ainsi un sexe d'homme f o r ç a nt la vulve, et d'autant plus affreux que la vulve est plus jeune et le phallus plus volumineux. En moi l'impression de se donner.

La même qu'on doit ressentir dans l'acte d'aimer se conjugue à la souffrance qui est acceptation.

Je continue de pousser un râle aux résonances B e s t i a l es ce qui n'impressionne point Mademoiselle mais l'attendrit peut-être (en admettant qu'un tel tour de f o r c e soit possible !) car elle dit, d'une voix changée, admirative, pleine d'intérêt et avec un soupçon d'inquiétude:

" Faut-il qu'il soit petit pour offrir une telle résistance. Mais c'est fini maintenant. Cela vient. Bientôt il sera entièrement en toi, bien allongé, et tu en sentiras la rude forme comme imprimée dans ton ventre. "

Elle parle, tandis que les crampes serpentent de mon orifice anal jusqu'au creux de mes intestins. Le gros butor est en moi, en effet, jusqu'à la garde. Toute ma chair se prête à lui et lui fait place, mais j'éprouve au fondement une atroce sensation de distension. Et, en mon ventre, une impression de plénitude. Je suis pleine de lui, grosse de la volon-té de Xavière dont l'intrus est la personnification.

" Là, le voilà bien au fond, annonce la voix triomphante de Mademoiselle. Ne bouge surtout pas. "

Comment le pourrais-je, alors que je suis si bien empalée que c'est comme si l'on m'avait clouée !

" Nous allons maintenant procéder à la seconde phase de l'opération. Sache qu'il s'agit d'une expérience passionnante et que je n'ai tentée avec personne.

J'espère que tu te comporteras bien. "

Elle ne réclame point mon acquiescement. Seulement celui de ma chair qu'elle domine. Mais si l'inquiétude rejoint en moi la souffrance qu'elle m'impose, j'avoue mal comprendre. Xavière va me faire un lavement. Si petite fille que je sois, je suis tout de même avertie de ce qui m'attend. En vérité je me perds un peu en conjectures, soumise à ce que Mademoiselle va exiger de moi et en un état où le refus serait aussi difficile qu'inutile. Cependant, par sa promesse menaçante et le son excité de sa voix elle a réussi à grossir encore mon inquiétude et à la transformer en terreur. Au point que de fines gouttes de sueur se sont formées à la base de mon front.

Elle rit soudain. Un délicat rire perlé comme une pluie d'été, au même moment qu'elle presse la poire qu'elle tient à deux mains, la canule bien enfoncée, calée, interdisant toute échappatoire à mon séant.

L'eau gicle en moi avec v i o l ence et enthousiasme.

Je lance un cri, sous le choc et la surprise ressentie par ma chair me paralyse soudain. Presque aussitôt, je tremble comme une folle de tout le corps et me mets à claquer des dents.

L'eau que Xavière envoie dans mes intestins est glacée! Et c'est une sensation atroce qu'elle impose à mon ventre que je sens se figer, devenir pierre. J'imagine que le s a n g , dans mes veines, fait de même. Après le long tressaillement qui a suivi immédiatement la pénétration de l'épée de glace en moi, je me suis vue mourir. En vérité le froid exterminait, à mesure que le liquide montait en mes intestins, toute forme d'existence, désir de rébellion, et jusqu'à la douleur de mon derrière écartelé par le mandrin de la canule. Seul importe le froid de glace qui me recouvre et me possède.

Impitoyable et intéressée à la moindre de mes réactions, Xavière vide en mes entrailles, entièrement et sans hâte excessive, le contenu de sa poire.

J'entends, au milieu du son des cloches qui tintent en mon crâne des bruits d'air expurgé qui indiquent la fin prochaine de mon supplice. Des bulles pénètrent et remontent dans mes boyaux qui se tordent en faisant onduler mon ventre comme celui d'une femme prête d'accoucher.

Je continue de frissonner de tous mes nerfs. Mon corps est recouvert, comme d'une seconde peau, de chair de poule. J'entends un bruit de castagnettes mais il faudra un moment avant que je réalise que ce sont mes dents qui n'ont pas cessé de claquer depuis le début de l'opération.

Je dois être blême comme une statue de marbre. Xavière s'inquiète: " C'est dur, n'est-ce pas ? Tout à fait insupportable. Mais tu n'as pas très mal. C'est autre chose. Tu deviens une autre, éperdue et figée. "

J'essaie de lui répondre. Je voudrais pouvoir prononcer: " C'est... affreux. "

Si mes lèvres forment les mots, aucun mot n'en sort. J'ai même dû m'arrêter de crier, je ne sais plus à quel moment. Probablement aussitôt après l'intrusion v i o l ente de l'eau en moi.

Mon démoniaque b o u r r e a u n'insiste pas pour savoir. Seules les réactions de ma chair, dont tous les muscles sont crispés comme par une énorme crampe, I'intéressent. Au moment de m'extraire la monstrueuse cheville qu'elle a plantée au fond de moi, elle penche le visage afin d'avoir bien sous les yeux et à quelques centimètres de ceux-ci le siège de l'opération.

Elle retire la lance d'ébonite à petits coups, prenant bien son temps. En vertu du critère, qui est le sien, que la douleur qu'on fait durer, comme d'ailleurs le plaisir, gagnent en intensité.

Je mentirais en prétendant que ce qui se passe dans mon anus m'indiffère désormais. Pourtant, si je ressens avec une certaine acuité toutes les phases de l'opération, je n'en souffre guère et la raison en est simple: le froid agit tel un analgésique.

Lentement la canule se désengage puis se retire de mon fondement. Xavière se réjouit à chaque légère contraction de mon anneau convenablement distendu. Elle s'y prend, je dois dire, d'une façon machiavélique et qui prouve une longue expérience. Dans son esprit il importe que je ressente bien chaque millimètre lorsqu'il me quitte. Aussi multiplie-t-elle et varie-t-elle les sensations dont j'ai dit que je n'en souffre guère, ce qui n'empêche d'ailleurs pas ma chair de les éprouver l'une après l'autre, étranges ou perverses en éveillant un malaise en mes lombes quand l'opératrice, pour corser son œuvre, tourne en tirant comme si la poire était un tournevis et qu'elle fasse le mouvement de dévisser.

A ces sollicitations qui me secouent l'intérieur du ventre, je m'aperçois que je frissonne, mais lorsqu'il est trop tard.

Mon sphincter fait, en se refermant, un bruit de bouteille qu'on débouche. La canule est sortie entièrement de mon derrière que j'en ressens encore la forme étendue en moi.

Mon amour donne sur mes fesses un coup du plat de la main sans méchanceté mais destiné sans doute à me ramener sur terre.

" Tu as soupiré, se plaint-elle, comme si tu étais soulagée. "

Je l'étais en effet, ou plutôt mon corps, mais comment le lui dire sans la fâcher ?

Maintenant que ma chaleur vient progressivement à bout du froid dont elle m'a emplie, je sens mieux les légères douleurs qui irradient à partir de mon œillet que l'ébonite a froissé. Puis mon ventre commence de peser. Le poids de l'eau éveille dans mes intestins un malaise de plus en plus précis. Xavière doit deviner cela, car ayant posé la poire elle passe sa main sous moi et caresse doucement mon ventre. Puis elle le soutient seulement, m'aidant avec une gentillesse suspecte à le porter. Et je le porte en effet, et de plus en plus, comme un fardeau.

" II est tout gonflé, dit-elle, distendu, enlaidi et émouvant. On dirait que te voilà enceinte. Dommage, soupire-t-elle, que la nature interdise cela. N'aimerais-tu point être enceinte de moi ? "

Je lui avoue que si, sans trop réfléchir à ce qu'elle me fait dire. Je ne comprendrai que bien plus tard l'amertume du regret de Xavière. Et qu'elle pensait vraiment ce qu'elle disait, que la canule était une façon de me posséder, de m'emplir, qu'elle me voulait toute à elle et enrageait de ne pouvoir aller plus loin.

Un peu plus tard d'ailleurs elle ajoute:

" Sais-tu qu'il y avait du s a n g sur la canule. Ton s a n g . Je viens de te prendre ton pucelage le plus secret. Maintenant tes fesses m'appartiennent.

  • Elles sont à vous, soupiré-je, vous le savez bien. Je suis heureuse que ce soit vous, la première, qui soyez entrée en moi. "

A demi étendue sur le sol près de moi, elle m'oblige à me retourner et pour me remercier de cet aveu elle me serre contre elle, caresse mon visage puis redescend à mon ventre auquel elle revient toujours, car la distension qu'elle a provoquée la ravit et plaît à sa main d'artiste qui semble me resculpter d'une longue caresse.

Sous sa paume elle sent, de plus en plus vives et fortes, les contractions de mon intestin que la masse du liquide travaille et affole. Ma douleur grandit, et Mademoiselle sait également cela dont elle lit l'effet sur mon visage qui blêmit et se couvre de mi-nuscules gouttes de rosée.

" C'est dur, n'est-ce pas, remarque-t-elle, cela devient insupportable ? "

Toute concentrée sur mon effort pour résister aux coliques qui me secouent, je suis incapable de prononcer une parole et me contente d'opiner du chef.

Xavière prend mon visage entré ses deux mains et plonge son regard dans le mien. Ainsi elle lit mon désarroi et sent l'irrésistible montée de l'angoisse.

Elle attend sans parler, attentive passionnément au mystère qui se déroule en moi et qui tord mon corps en de lents mouvements spasmodiques, contre lesquels je ne puis rien.

" Va! " ordonne-t-elle soudain, comme mon regard se voile et que je suis prête à céder au besoin qui me travaille.

Elle n'a nul besoin de me le répéter. Je m'élance aussitôt en direction du petit coin retiré où je vais pouvoir enfin libérer mes entrailles. Je cours maladroitement, d'une démarche de canard, gênée par le poids que je porte, et qui pèse en mon bas-ventre, craignant de me vider avant d'avoir atteint les toilettes.

Le rire de mon b o u r r e a u me fustige…

tres joli extrait d un livre du regrette Rene Charvin
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